• Marie-Antoinette, La jeunesse d'une Reine

    Marie-Antoinette, La jeunesse d'une Reine

    J'aurais peut-être du sous-titrer cet article "Infinie déception" ou "Sodomie Surprise". Oui je sais, c'est violent, ça trashtalk alors que ça fait des mois qu'on s'est pas vus toussa... On va dire que mon ressenti par rapport à ce manga est proportionnel à la foi avec laquelle je l'ai attendu.

     

    Marie-Antoinette, La jeunesse d'une Reine est un manga de Fuyumi Soryo publié simultanément en France et au Japon à l'été 2016. Petit mot sur l'édition française par Glénat: C'est un très bel objet. La couverture est illustrée par l'aquarelle ci-dessus et la tranche comme les titres sont rehaussés d'or et de rose Pompadour donnant au livre un aspect précieux. C'est pas compliqué, je n'avais pas vu d'aussi jolie couverture depuis  Grimms . Le prix du livre est un peu élevé, même pour un Seinen (9€15) car l'histoire est complétée d'un dossier en couleurs sur Versailles et deux-trois pages d'ouvertures elles aussi en couleurs.

    Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j'adore l'univers de la cour de Versailles. Sur ce blog j'ai déjà fait une critique de l'anime Le Chevalier d'Eon et je suis une grosse fan de Lady Oscar, le Shojo de la très célèbre Rioko Ikeda. Alors cet été, quand toute la presse manga et la presse GRAND PUBLIC (celle que l'on doit supplier pour qu'elle ne nous toise pas du regard) ont encensé Marie-Antoinette... Bah j'étais hypée. 

    Surtout que le projet était surprenant. Il s'agit en effet d'une oeuvre de commande. C'est à dire que le Château de Versailles lui-même a demandé un manga à Fuyumi Soryo, déjà connue dans le milieu du manga historique pour Cesare. Le but du deal étant de valoriser l'image du château de Versailles, déjà bien adulé au Japon grâce à Lady Oscar, pour laquelle Rioko Ikeda avait à l'époque remporté la légion d'honneur. Rien que ça. Alors Soit, ça sentait le produit Marketing pro-tourisme mais toute la communication avait été faite dans le sens du réalisme du manga. En effet, Soryo avait accès libre au château et a même pu consulter des archives, exactement de la même manière que nous, les archéologues. Cela se remarque très aisément dans la reproduction architecturale des bâtiments de Versailles ou dans celles des oeuvre d'art. 

    De manière général, les dessins sont très beaux: le trait est très fin, très précieux et délicat. Il ne dépareillerait pas du tout dans un shojo et retransmet bien l'atmosphère de la cours de Versailles. Les décors bénéficient d'un tramage léger et varié au point que les lieux semblent tirés de gravures d'époque. C'est un très bon point de ce manga. 

    Ce qui est plus fâcheux et bien c'est le scénario. S'il commence de manière originale, c'est à dire sur une Antoinette déjà reine de France vivant au Petit Trianon entourée par ses enfants. Elle semble mener une vie heureuse dans la simplicité. MERCI MANGA NO KAMI-SAMA ! Parce que bon...Le caractère de Marie-Antoinette dans les œuvres de fiction est souvent imblairable ! Ensuite, on part pour un flashback revenant sur l'arrivée d'Antoinette en France, le récit s’intéressant à la construction de sa relation avec le dauphin Louis-Auguste. Et c'est là que le bât blesse. Premièrement, tout sonne horriblement faux: On voit bien que le récit a été artificiellement contracté pour tenir en un tome unique (PARCE QUE OUI ! C'EST UN PUTAIN D'OS) et au final, on ne comprend pas comment Toinette tombe amoureuse de son époux. Ça arrive d'un coup sans qu'il n'y ai eu de réelles interactions entre eux. Donc à la limite... On s'en branle.

    Et comme c'est l'intrigue principale, on se retrouve avec un manga totalement osef et oubliable. Un mauvais récit commandé pour de mauvaises raisons qui soulève une question: Comment ce torchon a-t-il pu recevoir d'aussi bonnes critiques ?


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