• Le Chevalier D'Éon

    Un anime que j'ai trouvé tellement au pif que c'est forcément le destin...

    Le Chevalier D'éon est un authentique personnage de l'histoire de France, connu pour être une femme transexuelle, espionne pour Louis XIV et a par exemple inspiré la Lady Oscar de Riyoko Ikeda (<3). La vie trépidante de cette grande dame a été l'objet d'une biographie romancée écrite par To Ubukata. Ce livre connaîtra deux adaptation indépendantes: Une en manga par To Ukubata lui-même et Kiriko Yumeji, adaptation humoristique et légère; Et l'autre, celle qui nous intéresse, en anime, par les studios Shochiku et Production I.G sous la houlette du réalisateur Kazuhiro Furuhashi et du scénariste Shotaro Suga, toujours avec l'aide de To Ubukata (bordel, ça fait du monde aux réunions). Cette série de 24 épisodes fut d'abord diffusée de Août 2006 à février 2007 au japon sous le nom de Shuvarie (Chevalier) sur la chaîne WOWOW, une chaîne du câble (avec un libre choix éditorial donc). 

    En 1752, le cercueil de Lia de Beaumont est retrouvé flottant sur la Seine, le seul indice sur sa mort est un mot écrit en lettre de sang sur son couvercle: Psaumes. Le  frère de la défunte D'éon de Beaumont, membre de la police secrète de Louis XIV décide de mener l'enquête. Il va vite découvrir que la Bible, et particulièrement, celle du Roi Soleil, abrite dans ses lignes un grand pouvoir ne pouvant être interprété que par quelques élus et pouvant causer la mort et la destruction, chambouler les fondations de l'Europe d'alors. Dans le même temps, le spectre avide de vengeance de Lia prend possession de son frère.

    Oscillant perpétuellement entre anime historique, de cape et d'épée, fantastique et d'action, cette série a le pouvoir de conquérir un large public de la même manière que Black Butler. L'alternance créé aussi un rythme soutenu, qui ne laisse pas le spectateur s'ennuyer. Avec des épisodes plutôt courts (20 minutes), on devient vite accroc sans pour autant se perdre car une grande scène de combat sera toujours suivi d'un moment plus calme, soit d'une intrigue politique soit d'un passage d'introspection.

     


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  • 10 Dance

    ( Petit achat coup de cœur de la JE 2016)

    10 Dance est un manga écrit et dessiné par Satou Inoue depuis 2012. En France, il est publié à partir de 2015 par IDP dans leur collection Hana, sorte de catégorie "Yaoi" Premium...Et on comprend vite pourquoi ! 

    Pour moi, 10 Dance est exactement un Yaoi qui se refuse à ne faire que du Yaoi et s'en est au point que ça devient brillant. Longtemps, la spécialisation et les sujets sérieux ont été cantonnés aux mangas généralistes. Si certaines œuvres notables comme Ai no Kusabi, Maiden Rose ou Sekaiichi hatsukoi se sont mit à aborder des registres aussi variés que la SF, le récit historique ou le monde de l'édition, la plupart des manga boy's love reste centrés sur des tranches de vie entre un couple établi ou en formation ce qui influe grandement sur leur originalité et leur qualité.

    En plaçant la romance homo au deuxième plan et en choisissant de faire durer sa saga (4 volumes à l'heure actuelle au Japon), l'auteure prend un risque énorme. Le yaoi reste un manga de niche et un manga bl, sans anime qui plus est, ne peut compter que sur sa qualité pour garantir son succès. 

    Et on a quoi au premier plan ? la DANSE ! Mais pas n'importe comment. L'histoire nous met au contact de deux danseurs professionnels, Shinya Sugiki, spécialiste des danses standards (de salon) et Shinya Suzuki, spécialiste des danses Latino-Américaines. Alors qu'ils sont les meilleurs dans leurs catégories respectives, ils se défient de participer au concours 10 Dance, une épreuve d’endurance rassemblant les danses des deux univers. Le problème ? Si ils excellent dans leurs catégories respectives, ils ne valent rien dans l'autre. Suzuki méprise les danses standards et Suguki n'a pas assez de spontanéité pour les danses latines. Ils vont devoir apprendre l'un de l'autre, remettre en question leurs préjugés et apprendre à se supporter pour progresser dans leur Art !

    C'est typiquement un manga de sport avant d'être un yaoi. Tous les codes y sont: La volonté de se surpasser, la grande compétition, l'apprentissage de nouvelles techniques (hérité du Shonen d'action dit Nekketsu) et les caractères forts. Ici, on a donc Suzuki, Cubain charmeur au sang chaud et Sugiki, bien trop parfait et sarcastique pour son propre bien. Des personnalités un peu classiques mais efficaces. Ce qui appuie encore ce registre c'est l'aspect très documenté qui entoure la pratique de la danse. L'auteur reconnait elle-même que si elle n'a jamais pratiqué, elle a plusieurs danseurs professionnels dans sa famille et ça se ressent dans les discours des persos, dans la manière qu'ils ont d’envisager leur art et même dans leurs techniques, parfois un peu insolites ! (La fameuse scène du marqueur pour ne pas la citer ! )

    Les seules choses qui nous rapprochent du yaoi, dans le premier tome tout du moins, ce sont les sous-entendus graveleux, se rapprochant plus de la provocation sportive qu'autre chose, l'obsession que développent les personnages pour l'autre dans ce qu'il représente (le coté Némésis de l'adversaire) et la proximité des corps induite par la danse. Le manga prend le temps de poser les bases d'un univers cohérent sans forcer les relations entre ses personnages qui ne se revendiquent même pas homo contrairement à d'autre séries longues comme junjou romantica par exemple.

    Si je j'apprécie énormément sa narration, je ne peux pas passer sous silence les défauts de l'oeuvre. Notamment, quand on voit la finesse et le mouvement des illustrations couleurs et des couvertures, on ne peut qu'être désappointés devant les dessins des pages intérieures: Ils sont moches. Que ce soit une question de gout ou juste une volonté de l'auteur de ne pas avoir de perso trop beau pour rester dans son optique réaliste, je n'accroche pas du tout au physique des personnages. Et enfin, un truc qui m'agace toujours dans les mangas: Les fonds blanc ! Grrrr ! Je sais que c'est pour qu'on ne soit pas distrait du mouvement toussa toussa mais non ! Trop c'est trop ! C'est moche ! 

    Après, c'est sûr que par rapport à l'histoire et à la narration, c'est un point négligeable mais cela reste hautement surprenant pour une mangaka qui dessine déjà depuis plus de dix ans...A recommander pour les fan de BL pas pressés ou au fan de manga sportifs qui ne seraient pas dérangés par une romance gay. 


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